La RDC a ratifié les principaux instruments internationaux et régionaux sur les droits de l’enfant, y compris la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Au niveau national, des codes et de lois ont été adoptés sur les droits de l’enfant et les violences sexuelles. La loi portant protection de l’enfant promulguée en 2009 établit un cadre juridique global relatif aux droits de l’enfant et spécifie des formes d’exploitation sexuelle des enfants. En dépit de son adoption, le cadre juridique contre ces crimes est incomplet. Par exemple, la définition juridique de la traite des enfants n’est pas conforme au droit international, la qualification pénale de la vente d’enfants à des fins sexuelles n’est pas clairement spécifiée et  autres diverses formes d’exploitation sexuelle des enfants en ligne ne sont pas couvertes par les textes juridiques. Notre stratégie est d’intensifier nos efforts pour mettre en place des interventions de prévention de la violence fondées sur des données probantes et  la prise en charge de qualité des enfants victimes d’abus et d’exploitation sexuelle dans la province du Sud-Kivu. L’ensemble de nos activités représente une cohérence thématique dans le programme autour de la participation des enfants en vue de jouir de leur droit de vivre à l’abri de toute forme d’exploitation sexuelle. Les enfants sont considérés comme des acteurs de leur développement, et ils sont régulièrement consultés dans le programme (avis sur les activités de réinsertion qui leur sont proposées), renforcés (renforcement des connaissances et capacités – empowerement), et les acteurs de protection intègrent cette approche (information et formation des acteurs sur la participation et la protection des enfants) afin que les enfants puissent participer aux décisions les concernant. Aussi, le programme permet de faciliter une prise en charge de qualité des enfants victimes d’abus et exploitations sexuelles (accompagnement juridique à travers les cliniques juridiques mis en place, soins médicaux en partenariat avec les structures médicales partenaires et l’éducation), faire entendre la voix des enfants, la création des espaces des jeunes pour les activités de détente et d’échange d’expériences. Leurs recommandations sont diffusées et partagées avec les acteurs de protection, les décideurs politiques et le grand public. La vulgarisation des instruments juridiques nationaux et internationaux pour la protection des enfants et des actions de plaidoyer auprès des décideurs afin de produire un édit sur la protection des enfants victimes d’abus et exploitation sexuelle complétant les politiques, législations existantes axées sur la lutte contre les abus et exploitation sexuelle des enfants dans la province du Sud-Kivu constituent aussi notre cheval de batail.